de la Rance aux iles Ciès

Mardi 10 Septembre 2019

 Le bateau est à l'eau depuis 3 semaines, après d'interminables préparatifs et mises aux points, la mises à l'eau sous le regard expert des 2 arrières grand mères des enfants, Nanny et Nan, pouces levés, approbateurs, c'est bon signe.
3 semaines que nous avons hissé les voiles pour la premières fois, et senti (re)vivre ce voilier qui n'avait pas touché l'eau depuis près de 3 ans.
Nous l'avons adoptée direct notre Jacotte.
Elle nous rend bien l'énergie et le temps passé à la soigner des blessures de son naufrage.
Nous trouvons nos marques, à forces de coups de têtes dans chaque angle saillant, s'y présent le capitaine -qui n'est pas un demi format- connait chaque recoin de ce voilier.

 C'est à la Ville es Nonais, sur l'autre rive de notre Rance que nous venons dire au revoir aux amis de Plouër, 20 Aout (un an jour pour jour après le départ de Raspoutine ! ) c'est une très belle soirée, couché de soleil sur notre pays. Nous héritons de 5 enfants pour la nuit, afin de bien essayer le couchage à bord.

------------Barrage de 11h---------------

 Aux revoirs aux Delahaie's et aux amis, c'est émouvant.

 Chacha, Negar, Gwendal, Luc et Louis embarquent au barrage, un petit vent d'été nous pousse jusqu'à la plage de Longchamps, on y jette l'ancre le temps d'un picnic avec les frangins et frangines de la côte.

 Bye-bye amigos
 C'est l'heure!
 La marée n'attend pas!

 Première nuit de navigation à passer le cap Frehel et la baie de Saint Brieuc,  les premiers dauphins devant saint Cast, nuit pleines de promesses et d'espoir, à passer au large des Héaux de Bréhat, du sillon de Talbert, des 7 îles et l'île de Batz au petit matin.

 Vent calme, voire nul et houle longue, c'est au moteur que nous continuerons, ce qui n'effarouche pas les dauphins, venus nous saluer. - moments magiques -

 Ce tour de Bretagne nous aura bien mis en selle. Nous l'avons embrassé du nord au sud, 36 heures pour lui dire Kenavo.

 Arrivés à Doëlan, pour saluer les Blanchard's et les Lebouter's, profiter de moments ensembles... et bricoler encore un peu sur le bateau. 

 Cap au sud, mais  pour 2h, pas plus, c'est à Groix que nous attendons la fenêtre météo pour le passage du Golfe de Gascogne, et c'est une escale idéale pour quitter notre terre de Bretagne chérie.

 Le golfe de Gascogne, nous aura offert son lot de péripéties, mais s'est bien déroulé, à quelques affaires trempées et écopages prêts. 60 heures de Groix à la Corogne.
Le vent fort de la dernière nuit nous pousse puissament vers la Galice, résonnant comme un "Bienvenido". 

 Arrivés au petit matin à la Corogne, dans l'intimité de l'aube, à croiser les pécheurs et cargos, les effluves d'eucalyptus glissant jusque nos narines lavées par le grand large.

 Héléna et Enjà rentrent en France quelques jours pour un dernier adieu à Monsieur Lucien Blanchard. Ton large sourire farceur et tes yeux pleins de malices nous suivent et nous portent, merci Lulu!

 Bäo et moi avons un programme chargé: école/bricole/surf/trilogie Matrix et faire le tour des glaciers de la ville.

 Le vent du nord ne s'arrête pas de souffler.

 L'équipage de nouveau au complet, nous choisissons un créneau cool pour passer le cap Finistère, en fait ce fut trop cool, et le moteur (disons Betty Boop) nous aidera un bon moment.

 Avant la nuit nous trouvons refuge dans la Ria de Muros, au pied d'une jolie petite montagne, en face du village d'Enja! ( si si )
On jette l'ancre, soupe vite faite et gros dodo.

 Ce matin, les enfants sont levés avant nous, ils étudient après leur ti dèj. Pour ma part, commencer ma journée à essayer de gérer une pompe de wc ne voulant plus pomper, ne m'a pas aidé à être dans la magie de l'instant, après le café c'était déjà mieux.

 Petite entrée dans le port de Muros, gasoil et supermercado, nous en ressortons 2 h plus tard, les cales pleines.

 Nous slalomons entre les récifs pour sortir de cette ria, ( ça ressemble bien à la bretagne mais avec plus de relief), et c'est au portant , vent venant de l'arrière, que nous filons au sud jusqu'aux îles Ciès, d'où je vous écrit.

 Nous avons mouillé il y a 2 heures puis nous nous sommes régalés du boeuf mariné d'Héléna, le vent souffle encore bien dehors, les drisses claques sur le mât, on va bien dormir cette nuit.

 Merci à tous pour vos coups de main et soutien. 
Merci à nos familles, Claire, Gaetan, Christophe, au chantier naval du Grand val ( www.cngrandval.com ) et Energie nautique, sponsors officiels de l'aventure ;*) .

MERCI LA VIE

à bientôt

Kenavo