Sénégal 1 baie de Hann- casamance





Baie de Hann banlieue de Dakar, escale africaine, administrative et ravitaillement.













Ça y est, nous le voyons ce ponton, celui du cvd, passage incontournable des plaisanciers au Sénégal, seul mouillage à proximité de Dakar, ayant quelques commodités où nous pouvons remplir nos réservoirs d’eau et partir en ville faire les papiers d’entrée dans le pays.
C’est Sayo qui nous accueille en contournant Jacotte avec son annexe, c’est le passeur, il nous dépose au ponton du club et nous explique que le ponton a été à moitié ravagé par une tempête il y a 2 mois. Ponton de bric et de broc, se rapprochant plus d’une courbe sinusoïdale que d’un trait horizontal et rassurant, mais il est fonctionnel et tient sous notre poids. Sur la plage des dizaines de pirogues traditionnelles de pêche sont échouées, en travaux, attendant la prochaine marée, ou abandonnées, quelques voiliers y sont également parqués, des chiens et des détritus de plastiques, hélas partout. Foutu pétrole. Certains font du sport, d’autres se baignent, ici un petit feu pour préparer l’ataya , le thé, et là un groupe d’hommes discutant à l’ombre d’un palmier.
Au cvd, de l’ombre, de la wifi, des douches une oasis en quelque sorte, Marc, seul blanc, ici depuis 20 ans, nous explique les démarches d’entrée dans le pays, mais vu l’heure, 12 h, ce sera demain de bonne heure car le trafic sera plus fluide.
Abdu vient nous proposer ses services pour nous aider à faire de l’eau.
Nous sortons déjeuner, et faisons nos premiers pas dans la capitale sénégalaise.
Les échoppes partout, épiceries, chaudronneries , menuiseries, téléphonies, coiffeurs aux devantures bariolées, les taxis jaunes défoncés, de vielles Renault et Peugeot décorées à l’effigie de tel ou tel marabout arborant des prières de protections, des charettes décorées tirées par de braves chevaux et mulets.
Au détour d’un café, sacro-saint nescafé :( , nous faisons connaissance d’ Ibrahima, il nous apprend quelques mots en Wolof, et nous fais visiter le quartier, le marché aux légumes, celui aux poissons où nous achetons du pagre pour le dîner.
Le lendemain matin, les formalités se font bien et assez rapidement, nous décidons d’aller dans le centre, au marché artisanal. Le trafic y est dense, l’air à peine respirable tellement il est chargé de gaz d’échappement et de poussières. Difficile de circuler entre les trottoirs pris d’assaut par les commerçants, les voitures visiblement prioritaires et la foule. Un rabatteur nous « attrape », et nous le suivons bien sagement jusqu’à son stand, pour le plaisir des yeux évidemment. Nous en ressortons épuisés et contrariés de s’être fait embobiner en toubab tout frais que nous sommes. 
Le jour suivant nous partons avec Ibrahima sur l’île de Gorée, et loin d’être triste et macabre, c’est un petit coin de paradis , bouffé de nature et de calme providentiel à 2 pas de Dakar. Les locaux y vivent du tourisme, et il y règne une ambiance sereine et tranquille de village, les aigles pêcheurs y remplacent nos goélands,  nous écoutons un joueur de korah pour un moment suspendu et allons jeter des fleurs la le la mer en nous recueillant et priant pour la grande et universelle fraternité.
Nous retrouvons l’équipage de Aïmalia pendant cette escale, les filles ne s’étaient pas vu depuis 2 semaines et les retrouvailles sont  joyeuses. Ni une ni deux elles sortent les couteaux se taillent des tresse et de pagne en palme, grimpent aux arbres, retour à la vie d’indiennes sioux. Bäo fait son premier babysitting à bord de leur catamarans, nous sommes à quelques dizaines de mètres et en contact vhf si nécessaire.
La météo est favorable à un départ vers la Casamance et l’idée de quitter la grande ville, le bruit et la pollution nous ravis. Nous mettons les voiles après quelques derniers préparatifs et ravitaillements, repassons encore une fois devant Gorée, nous y posons un regard différent qu’à l’arrivée, slalom entre les cargos à l’ancre dans la rade et nous retrouvons le large pour un long bord de 24 heures, downwind. 
Nous sommes à 13 degrés sud de latitude , la température monte, celle de l’eau aussi elle dépasse 29, Helena et les enfants se baignent à l’arrière et moi au seau sur le pont.
L’embouchure est large mais nous mettons un peu de temps à trouver le chenal,des bancs de sables a fleur d’eau font déferler la houle et nous barrent la route, moments de stress pour moi , héléna va à l’avant pour essayer de trouver un passage, le ferry sortant du fleuve nous montre la voie, puis les bouées de chenal. Les grands dauphins nous accompagnent jusqu’à l’île de Carabane.
L’entrée dans le fleuve est magnifique, nous sommes seul sur l’eau, c’est calme le soleil descend, les longues plages et la végétation tropicales sont les décors de cette entrée, le village de Carabane est là, le bateau s’arrête, le moteur se tait et les bruits de la nature viennent parfaire le cadre. Bruissement de l’eau, chant des oiseaux, souffle des dauphins.
Bäo et enjà accrochent leurs hamacs moustiquaires pour une nuit à la belle étoile et au frais. 
Nous avons 3 semaines pour profiter de la région et nous comptons bien ralentir un peu, de toute façon avec cette chaleur pas le choix, rythmé rock steady.











































































Commentaires

  1. Un autre dépaysement !
    Le carnet de voyage s'étoffe !
    A tout bientôt pour des photos, d'autres narrations dont on deviendrait accro !
    Des bisous du Nord.

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  2. Super !!! Un plaisir de vous lire !!! A bord de Prunelle depuis un mois tout pile j'arrive juste à Gibraltar ...
    Bon vent a tous les 4

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  3. Hey :) Tellement contente de vous savoir au Sénégal ! Plus de 10 ans après, suivre votre blog de voyage depuis la terre ferme, qu'est ce que ça remue ! Vous êtes magnifiques tous les 4 ...

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  4. A quand des nouvelles ?
    On a envie de savoir ....(égoïstement )..... et en même temps, je respecte que vous en profitiez sans tout nous faire partager. Amusez-vous bien !

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  5. Cool de vous lire. Vous avez l'air heureux! biz de Pleudihen. jo


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  6. Raaah... Toujours tellement chouette de vous voir !! Je vous sais déjà de "l'autre côté" au chaud et j'ai même vu quelques photos grâce à Majo. Merci pour ce blog régénérant et continuez la belle aventure !!

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  7. photos vraiment exceptionnelles et belles que ce soit des paysages ou de la famille ... nous avons de vos nouvelles par Marie Jo : vous avez vécu quelque chose de très très dur apparemment... reposez vous ! profitez du pays pour nous tous ici ... bisous de nicole et bruno

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